Compañera y compañeros de barricada, el cuento que publiqué en esta Navidad, fue traducido al francés y publicado en Suiza. Ricardo
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En hommage aux millions de victimes...
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Gluglu était un jeune dindon, bien nourri et plein de vie, profondément attaché à Ana, la fille des propriétaires de la ferme.
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Ana, la vingtaine, de santé fragile et de caractère introverti, vivait à l’écart de toute ambiance juvénile, c’est pourquoi elle réservait sa tendresse à son seul ami : Gluglu, le dindon. Pour elle, il représentait le centre du monde en devenir. Il était le dépositaire de ses rêves, déployant un univers de caresses, de confidences et de saine amitié.
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Valentin et Joséphine, les parents d’Ana, ne voyaient pas d’un très bon œil un tel attachement, car les dindons incarnaient le souper traditionnel de Noël et même si eux n’allaient pas manger Gluglu, ils pouvaient le vendre à n’importe quel moment, et la chose serait entendue : le dindon finirait dans l’estomac d’une famille et Ana pleurerait en embrassant l’absence d’un compagnon de jeux.
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Bien que Gluglu éprouvât une réelle tendresse à l’égard de la jeune fille, il était habité par un soupçon déchirant, étant donné les commentaires débités par les autres animaux de la ferme à propos du lien d’amitié inouï, qui le rattachait à la jeune fille.
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- Il ne passera pas les Fêtes de Noël, disait l’âne
- Les hommes sont des carnivores et pour eux nous ne sommes que de la nourriture, argua le canard.
- Eux troquent un ami contre un bon repas, ajouta le cochon
- Seules les vaches vivent plus longtemps. Ils en prennent soin tant qu’elles donnent du lait, mais elles finissent dévorées sans le moindre remords, renchérit le chien.
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Gluglu entendait toutes ces paroles. Il était réticent à l’idée d’entacher de la fange de la méfiance les sentiments d’Ana. Pourtant, il était convenable de ne pas oublier la signification du mot ferme : un établissement commercial dans lequel les animaux ne sont que de la marchandise. Il savait qu’on emmenait bon nombre de poules, canards et cochons et qu’on n’entendait plus jamais parler d’eux. Où allaient-ils ? Terminaient-ils dans l’assiette ? Toutes les conjectures étaient possibles. Quoique… Non ! Ana compromise dans une telle trahison ? Jamais.
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Un matin, pourtant, un événement fit vaciller la tranquillité de la basse-cour et frémir l’âme de Gluglu. Des camions chargeaient des centaines de dindons et de porcelets devant la stupéfaction de l’entourage de ces pauvres créatures, qui partaient droit au sacrifice.
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Ce fut le chat qui l’appela pour le mettre au fait de la terrible nouvelle :
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- J’ai entendu dire que demain, ils célèbrent la Nuit de Noël et que le lendemain c’est Noël.
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Gluglu se mit à trembler. Les dindons survivants, de même. Semblable à un gros nuage, la menace de mort flottait au-dessus de chaque habitant de la basse-cour.
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L’avancée de l’obscurité engloutissait les reflets en décomposant les couleurs, en estompant les choses, en noircissant les arbres. Les bruits laissèrent la place au silence le plus parfait. Gluglu resta plongé dans l’obscurité, avec la peur lui labourant le corps et le découragement l’assaillant par à-coups. La solitude déployait les ailes tyranniques de l’insomnie. Dans une froide réalité, un pressentiment lui indiquait l’assiette en guise de sépulture et la mastication humaine comme pierre tombale. Les ombres agglutinées enflammaient l’attente lézardant la dure nuit du renoncement. Le repos restait hors d’atteinte. L’horloge scandait le suicide des heures. L’attente se faisait longue et la somnolence peignait un tableau angoissant ; un tableau à la fin inéluctable. Le lever du jour le prit par surprise avec son battement atroce d’ailes funeste.
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- Je dois m’en aller, si je ne fuis pas, je finirai en repas de famille.
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Triste décision, troquer le bonheur contre le désarroi.
l observa ses camarades de réclusion. Ils dormaient tous. Les autres dindons se reposaient en acceptant paisiblement leur tragique destin. Il tenta d’ouvrir la porte à coups de bec. Une partie de ce dernier se fendilla à cause de la dureté du bois. Sauter le grillage ?? Impossible étant donné la hauteur, de plus en tant que dindon, voler n’était pas dans ses cordes. Il décida de se sauver en creusant. Il gratta, gratta afin de se frayer un passage par-dessous le grillage. La clarté laissait apparaître l’annonce d’une nouvelle journée. Il devait accélérer la cadence, car dans ces contrées, on était habitué à se lever tôt et toute présence indiscrète risquait de mettre à mal la fuite. La terre, comme solidaire se fit plus meuble. Quelques instants plus tard, on pouvait distinguer la sortie. S’aidant de ses pattes, il se faufila. Certaines plumes finirent ondoyantes sur le barbelé, mais la liberté l’accueillit dans un souffle de soulagement. Gluglu lança un regard à la porte d’entrée, lui reprochant son manque de collaboration. Il s’éloigna de la basse-cour, empreinte de silence. Direction : le patio. Une brume dense s’empara de lui. Tout était frappé d’immobilité. Il y avait urgence. Il pensa à Ana.
- Je ne la reverrai plus jamais.
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L’absence de la jeune fille était déjà comparable à une blessure suppurant la nostalgie. La douleur faisait son chemin dans la mémoire des souvenirs les plus fous, ravivant des joies, laissant des abîmes de déception.
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Il prit à travers champ. La brume encombrait le chemin. Il avançait tout en recréant les images qui l’habitaient, gémissant les adieux, à la merci d’un rêve désormais défunt. Il ne savait où aller, aucun lieu n’était sûr vu la période de l’année. D’un coup, la brume le happa. De gigantesques nuages l’encerclèrent de manière menaçante. La terre endeuillée et la solitude le faisaient voguer dans le vide. La marche du temps nichait dans la pierre. Un éclat, diffusant la brume, se rendait peu à peu maître du jour. La brume résumait la désaffection comme plaquée au sol de ce léger baiser subtilisé, réclamé par la terre transie.
Le paysage arborait une patine fer-blanc, estompant les noirceurs, faiblissant l’étreinte de la solitude.
Soudain, une surprise le fit frémir. Les yeux écarquillés, alors que ses ailes s’avouèrent vaincues. Devant lui, au milieu de la brume, comme une apparition maléfique : Valentin !
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- Gluglu, tu t’es échappé de la basse-cour. Viens, on rentre à la maison.
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Valentin tendit la main. Vaine fut la tentative de fuite. Gluglu vit s’approcher cette main griffue telle un lasso fatal. Il parvint de justesse à retirer son cou, mettant à l’abri sa nuque. L’homme le prit dans ses bras. Le nuage rasait le sol, ils s’en retournèrent.
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Matias et son épouse, à côté du camion.
- Précisément aujourd’hui, tu dois prendre la route ?
- Mais, femme, je ne pars pas à l’autre bout de la terre.
- Tu n’a rien fait pour l’éviter ?
- Non. Les gens ont besoin de leur marchandise, je dois la leur apporter.
- Tu seras à l’heure pour le souper ?
- Du calme. À la tombée du jour, je serai de retour.
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La route ouvrit le giron de la large bande d’asphalte. Le camion affronta la monotone distance.
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Gluglu, abattu par le terrible poids du doute, était témoin de l’avancée des heures, priant pour un changement soudain du calendrier.
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Après la sieste, Ana le prit en promenade. Ils jouèrent ensemble et s’amusèrent insouciants. Gluglu mit de côté sa méfiance. L’horloge continuait à égrener l’inéluctable progression du temps. La brume affaiblit la matière laissant place à une clarté trouble. Matias monta à bord du camion décidé à rebrousser chemin. Il devait être chez lui à la tombée de la nuit. Souper tous en famille procurait un bonheur, qui n’était donné qu’une fois l’an.
Il se faisait tard. Il se peut qu’ayant tellement couru dans les champs labourés, la fatigue ne se soit insinuée dans le corps d’Ana. Par moments, la jeune fille sentait son souffle lui manquer, l’air la quittait. Le mal-être allait en augmentant inexorablement. Quand soudain le paysage disparut. Les yeux devinrent comme absents et le sol l’engloutit ! Elle tomba tel un chiffon. Inconsciente. En ne donnant plus aucun signe de vie.
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Gluglu assista à la chute. La peur l’accabla. De suite, il essaya de la réanimer en battant des ailes et en poussant des cris. Sans résultat. Ana semblait bel et bien morte !
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Le dindon sentit que quelque chose explosait dans son estomac et le trouble le traversa dans une angoisse oppressante. L’insécurité émanant du plus profond de lui se transformait en un remous de mauvais augure. D’étincelants tremblements parcouraient son esprit et le tonnerre de l’issue fatale le transperça d’une ondée d’inquiétude. Le désir de fuite s’était évaporé et la peur lui insuffla l’ordre de se diriger vers la route.
Au beau milieu de la chaussée, Matias remarqua la présence d’un dindon. Tout seul semblable à une figure fantasmagorique. Saisi par l’étrangeté de la situation, il klaxonna. Le bruit strident n’effraya pas l’animal. Pire, il ne fit même pas mine de se mettre de côté. Il ralentit. L’oiseau ne bougeait toujours pas. Devant tant de détermination, il appuya sur la pédale de frein. Les pneus crissèrent. Matias descendit du véhicule pour le faire fuir avant qu’une autre voiture ne l’écrase. Mais une autre surprise l’attendait. Il le vit, qui le regardait, se dandiner vers le fossé comme s’il voulait qu’on le suive. Le dindon pénétra dans les buissons. Le chauffeur, intrigué, le suivit. Non loin de là, ce qu’il aperçut lui fit presque sortir les yeux des orbites. Sur le sol, il distingua une fille qui gisait. Il la souleva et la mit à bord du camion. Gluglu le regardait, reconnaissant. Le transporteur démarra.
À l’hôpital, elle fut prise en charge par toute l’équipe d’urgentistes. La jeune fille avait eu une crise cardiaque et devait être opérée.
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Les parents d’Ana arrivèrent tout tremblants d’empressement, piégés par les circonstances. Une fois rassurés par les nouvelles, ils mirent de côté leur anxiété.
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Au comble de la gratitude, ils embrassèrent Matias.
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- Merci Monsieur, vous avez sauvé notre fille.
- Non, c’est le dindon qui l’a sauvée. Il m’a conduit à elle.
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Le chauffeur regagna son domicile avec plus de retard que prévu. Le souper de Noël se déroula dans la joie entre rires et toasts.
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- Matias, tu prendras bien un peu de dinde ???
À l'aube d’un nouveau jour, un ami des animaux était né.
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© D’après un texte de RICARDO MUÑOZ JOSE
Traduit de l’espagnol par Maite.
http://lesanimauxmaltraites.over-blog.com/article-gluglu-le-dindon-un-ami-tout-simplement-de-ricardo-mu-oz-josen-63716712.html



Verlas juntas arrancaba la admiración del resto de habitantes de la espesura. Al surcar el aire, las siete tonalidades constituían la belleza en acción de vuelo. Las flores se consideraban desdibujadas ante aquella colorida conjunción. La madre natura exhibía el apogeo del placer al mostrarlas revoloteando. La septena de inseparables amigas, paseaban por la vegetación como un resplandor de combinados matices; cual un rutilante soplo escapado del cofre de los matices.

Mas, cierto día, una de ellas cedió al acoso del descuido, y una hambrienta espina asumiendo tan rudo destino, le clavó el mordisco. Al instante emergió en ella la incapacidad de movimientos, y ya no pudo secundar el aletear de las compañeras. En las otras seis prendió la preocupación. La rodearon desconcertadas; ¡la herida manifestábase mortal! Galopes de incertidumbre les azuzaron el miedo. Esperaron, y la espera las envolvió en una silente marejada de angustia. Para ellas los sonidos percutían igual a gárgaras de guijarros. Los árboles agitaban las melenas a modo de espasmos desesperados, las aves amordazaron los gorjeos, las patas del resto de animales frenaron los recorridos. Las horas transcurrían con tranco lento, y tras rodar en progresión callada, emponzoñaban el ánimo de las seis. El temor crecía estrechando la atmósfera. Sólo oíanse los ecos del dolor de la desgraciada mariposa, porque escapábasele la vida entre los dedos de la agonía. Su existencia iba navegando hacia el apagón del adiós.
Cual indestructible símbolo de unión, el arco iris surge después de cada temporal, a recordarle a los hombre que la amistad existe al otro lado de la lluvia.





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En este trabajo me acompaña la escritora
Hola amigo:
Pacientemente aprendí a sentarme y a tumbarme cada vez que me lo pedías, o mientras esperaba en la calle si entrabas en algún sitio a buscar cosas. Corrimos muchas veces juntos por el campo. Dormía contigo y yo era el que trataba de animarte cuando estabas triste o cansado.
Un día llegó una hembra que no se marchó nunca más. Yo te había confiado mi vida; todo mi futuro dependía de ti y de tu nueva compañera. A ella no le agradaban mucho los de mi especie, pero aún así intenté gustarle y obedecerle en todo momento, al igual que contigo.
Después llegó tu primer cachorro. Un nuevo miembro en la familia, al que me propuse proteger y cuidar como si fuera mi cachorro. Desde el primer día quise estar pendiente de él a fin de que no le pasara nada, pero tu compañera no veía con buenos ojos que estuviera tan cerca. Tenía miedo que le hiciera daño. Cómo se notaba que no me conocía, ni intentaba conocerme.
Yo, que habría dado mi vida por defender la de tu pequeño cachorro, la de tu compañera, y por supuesto, la tuya, fui arrinconado en un cuarto donde pasaba la mayor parte del día, solo, sin poder disfrutar de vuestra compañía que era lo único que deseaba. Tú, que eras mi guía y mi Dios, no hacías nada para que la situación cambiara. Me ignorabas. Ya no era tu mejor amigo. Ahora parecía un estorbo para ti. Desde mi cuarto, a veces, podía oír las acaloradas discusiones con tu compañera, por mi culpa. Oía palabras que no comprendía qué
Un día, cuando el sol estaba más horas en el cielo, pusiste un montón de cosas en tu maquina de viajar, hiciste subir a tu compañera y a tu cachorro que ya sabia andar y hablar. A mí me montaste en la parte de atrás, en medio de los bártulos. Sospeché que nos íbamos de viaje. ¡Qué bien! ¡Otra vez volvíais a contar conmigo! ¡Por fin toda la familia saliendo a pasear juntos!
Después de unas horas de viaje, paraste en un sitio para dar de beber a tu maquina de viajar. Tu compañera y el cachorro entraron en el edificio lleno de gente. Tú me abriste la puerta trasera para que pudiera salir a correr un poquito y estirar mis patas, tal cual habíamos hecho siempre que salíamos en un viaje largo. Me llevaste a la parte de atrás del edificio, cerca de un pequeño campo. Me sacaste la correa y me animaste a que echara unas carreras y hacer pis. ¡Era estupendo! ¡Volvías a preocuparte por mí!
Continué llamándote y corriendo esperanzado en que notaras mi ausencia. A mi lado pasaban veloces muchas maquinas de viajar, y tuve miedo que me hicieran daño. Entonces pensé que lo mejor sería regresar al sitio donde habíamos parado, y esperar allí a que volvieras a recogerme. Me situé un poco apartado, debajo de un árbol para protegerme del sol. Desde allí veía
Aquel lugar estaba abarrotado de otros como yo. Me condujeron a una habitación donde esperaban un macho y una hembra de tu especie, vestidos con batas verdes. Me miraron, escucharon mi respiración y mi corazón con un aparato y también me tocaron por todas partes. “Está un poco asustado y muy flaco”, dijo la hembra. “No es de extrañar. Lleva casi dos semanas sin comer, abandonado a su suerte en la gasolinera -respondió el macho y añadió-. Parece un animal fuerte, en pocos días estará recuperado”.
Persistía en mi afán de no comer. La pena por estar encerrado en aquel lugar extraño me hacía perder el apetito. Mis colegas de encierro decían que debía
Salieron la pareja de humanos que nos cuidaban, y tras cogerme de una pata me tumbaron encima de la mesa de metal frió. Estaba sin fuerzas. Tenía mordiscos por todo el cuerpo y las heridas
Al cabo de un momento, la mujer se acercó y empezó a hablarme con gran ternura, mientras me inyectaba un liquido frió en una de mis patas. “Tranquilo, no te dolerá” me decía en voz baja. Al poco rato empecé a sentir cómo me invadía un gran sueño. Ella permanecía a mi lado, con su cabeza pegada a la mía. “Lo siento, chico”, fue lo último que me dijo, al tiempo que unas enormes gotas de agua le salían de sus lindos ojos. “Lo siento”, había dicho. Hacia tiempo que no escuchaba aquella frase. Alguna vez, tú también la dijiste. No sé muy bien porqué me dijo eso aquella señora, pero, dado que sonaba bien, hice un esfuerzo y moví ligeramente la cola en señal de
Hace dos días llegué a este lugar. Ayer, el Consejo de los Espíritus de las Razas, y el Gran Espíritu del Norte, me felicitaron por haber sido un modelo para los otros miembros de mi especie. Había cumplido a la perfección durante mi vida junto a los humanos.
Pero un día, cediendo al deseo de conocer qué existía más allá del espacio habitual, el lobillo abandonó unos instantes la manada para aventurarse en los colindantes parajes aún desconocidos. Y aunque la cautela le blindaba el ánimo, acabó pisando donde no debía pisar. De súbito, una traicionera red le envolvió el cuerpo cerrándose rápidamente, sin darle opción a la fuga. Pataleando enloquecido, a merced del miedo y la desesperación, cayó en manos de un “intrépido cazador”. El animal no comprendió porqué aquel ser le robaba el derecho a la libertad.
En tanto, en un corral situado en casa del “intrépido cazador”, un burrito digería hastío, recluido en los límites de una rigurosa empalizada, contemplando siempre el mismo paisaje, y sin otra perspectiva que hacer del lomo el transporte de cargas ajenas a cambio de comida.
El pobre pasó las primeras horas revolviendo sombras, velando sospechas, intuyendo que iba a terminar apaleado por los que tienen el Cielo Prometido. Sintió el derrumbe del aliento carnicero, y palpó que poco a poco enterrábase más y más en el pantano de la agobiante prisión. En el hueco de la mente veíase morir ante el titilar de las ojeadas asesinas, aturdido por las risotadas de los captores, y rodeado de las salpicaduras de su sangre esparcidas cual planetas derrotados.
Los dos animales, presas fáciles de la hominal maldad, ya compartían el maloliente cuchitril; uno sería la merienda y el otro el comensal.
Los ojos de cada animal emitieron un presagio. Una ráfaga de álgido estremecimiento horadó el sitio. Las paredes de la gayola retrocedieron alejándose del sangriento banquete. El borrico tembló, y dada la proximidad de la muerte miró en derredor buscando la vía de escape, mas, la consistencia de la jaula pronto le derritió la posibilidad de huir.
Los presentes quedaron patidifusos. El lobo feroz desistía de la comida. Los minutos pasaban y la muerte no aparecía componiendo el espectáculo.
El desencanto saltó de rostro en rostro estampando una mueca amarga en la expectación de los allí reunidos. El entretenimiento cuajado de sangre, le daba esquinazo al rojo esperado por las pupilas anhelantes.
La extraña convivencia agudizó la expectativa de los lugareños, y de inmediato rebotó en el interés de los medios de comunicación nacionales, terminando por desembarcar en los internacionales. La noticia produjo la masiva llegada de curiosos. El “intrépido cazador” no tardó en ver el negocio.
Corresponsales de muchos países comparecieron buscando comprobar in situ la veracidad del suceso. La inusitada confraternización cobró alas, y los “socios” de desgracia aparecieron en los periódicos y los noticiarios televisivos y radiofónicos del mundo entero.
El insólito compañerismo halló cobijo en el corazón de la gente. Entonces, los animalistas de todo el planeta desenfundaron las voces, y en unánime grito pidieron a los gobernantes de Albania, la liberación de los animales; que el lobo tornara a la boscosa montaña de cuyo amplexo había sido arrebatado, y que al jumento lo trasladaran a un santuario donde el cuidado y el amor le hicieran olvidar el mal momento vivido.
Esta historia es una de las tantas que habitan en el seno de la naturaleza, enarbolando un enfático testimonio de la existencia de otras conductas, donde el afecto sabe devenir en vehículo de arraigo, y especies, razas o tamaños, pierden la relevancia otorgada por el afán de dividir que palpita en la mezquindad humana.





